En Avoir Ou Pas

…des amis, un amoureux, un boulot, de l’argent, des nouvelles fringues, une maison, des idées, des opinions, un blog…

Friday Five février 29, 2008

Filed under: Copinons un peu — Marie D. @ 8:00
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Bon, ça fait deux jours qu’on parle de régimes alimentaires et autres restrictions peu réjouissantes, alors aujourd’hui on va se lâcher un peu côté bouffe, d’accord?

Dites-moi un peu quels sont les 5 aliments qui suffiraient à votre survie sans jamais vous lasser? Sans considérations pondérales évidemment, tout est permis 🙂

Alors pour moi:

  1. des pâtes sauce napolitaine (tomate-basilic, quoi) avec du pecorino romano
  2. du pain italien avec des graines de sésame dessus et de l’emmental dedans
  3. des cookies surtout s’il y a de la coco ou de la noix de pécan dedans
  4. du cake au yoghurt tartiné de confiture de fraises
  5. du potage céleri – persil plat- carrottes – pommes de terre de ma môman

Et vous??

 

Le malheur fait maigrir. février 28, 2008

* Frédéric Beigbeider.

Ouaip, le malheur fait maigir, mais Dieu merci c’est pas la seule méthode qui marche!

Je vais avoir l’air d’enfoncer des portes ouvertes, là, mais il faut que je vous répète des trucs qu’au fond vous savez déjà mais que vous avez peut-être perdu de vue.

Pour maigrir, il faut absorber moins de calories qu’on n’en dépense. Ce qui veut dire qu’il faut soit manger moins, soit bouger pour dépenser plus soit combiner les deux. Si vous êtes allergique au sport, y a de l’espoir quand-même: j’ai perdu 25kg en continuant à prendre l’ascenceur. Mais faut être lucide sur ses dépenses énergétiques. Si vous êtes assise toute la journée derrière un PC et que vous ne faites pas du tout d’exercice, va falloir vivre avec 1.400 kcal pour perdre du poids.

Pour maigrir, faut être patient. Il y a des semaines où on perd rien, des semaines où on perd 300 grammes, et de manière générale un bon rythme c’est 500gr à 1kg par semaine, sûrement pas plus. Dites-vous qu’au plus longtemps ça dure, au moins vous risquez de reprendre le poids par la suite. Perdre 25 kg ça prend facilement un an. Et alors? Après on a toute la vie pour profiter de sa nouvelle taille.

Pour maigrir, faut savoir quand on a faim. Je parle pas d’envie de manger, hein. Je parle d’estomac vide qui gargouille plusieurs heures après le repas précédent. Si vous mangez quand vous avez faim, et juste assez pour être rassasiée (pas bourrée, donc), vous ne mangerez que ce dont vous avez besoin.
Ca fait des années que je vis avec 1.700-1.800 kcal par jour. Mon poids est d’une constance inconcevable pour beaucoup de gens, parce que j’ingurgite exactement ce dont j’ai besoin, ni plus ni moins. Non, je ne passe pas mon temps à compter les calories. Je mange quand j’ai faim, la quantité dont j’ai besoin et c’est tout.
Si on me propose un morceau de tarte 2 heures après le déjeuner en me disant que « ça se mange sans faim », ben je dis non. Sans blague, c’est même pas difficile. Il faut écouter son corps et sa faim.
Vous verrez rapidement qu’un repas de 3 plats, c’est trop, personne n’a assez faim pour ça (sauf si vous êtes un homme de 90kg de muscles qui fait du travail hyper-physique). On prend une soupe et un plat, ou un plat et un petit dessert. That’s it.

Pour maigrir, faut manger équilibré. Equilibré ça veut dire qu’on a droit à des biscuits et du chocolat de temps en temps 🙂 Mais aussi qu’il va falloir manger plus de légumes et de protéines que de sucreries, d’accord?

Pour maigrir, faut arrêter de s’en remettre aux produits lights. Oui, je sais, ça fait mal. Faut que je vous explique un truc. Quand vous buvez un soda light (c’est le mal, les soda light), vous vous dites que c’est génial parce que c’est frais et sucré mais qu’il y a pas de sucre, en fait, et pas de calories – et donc que c’est bien. Sauf que non. Votre corps, lui, il connaît pas l’aspartame. Il croit que vous avez mangé du vrai sucre et qu’il vous faut une tonne d’insuline pour le traiter. Alors il vous bombarde avec, et cette brave insuline fait baisser vite fait votre taux de sucre dans le sang qui n’est déjà pas très haut vu que vous avez pas vraiment mangé de sucre. Et donc, vous allez faire de l’hypoglycémie et mourir de faim.
Arrêter les trucs au faux sucre, c’est la meilleur chose que j’ai fait de ma vie. Exit le yaourt light, les sodas light… Mieux vaut en manger peu mais manger les versions originales, d’accord?
J’en profite pour dire que si vous êtes prêt à arrêter complètement les sucreries, ça rend dingue pendant 10 jours, limite vous avez envie de tuer, mais après vous n’en aurez même plus envie du tout et ça donnera un coup de pouce à votre régime. Moi, je dis ça, je dis rien…

Et pour faire partir la cellulite, faut du fric. Non, je ne parle pas de chirurgie. Alors en fait c’est une bonne et une mauvaise nouvelle. Il y a une technique qui marche à fond, c’est l’endermologie, une sorte de massage drainant effectué par un kiné avec un appareil spécial. J’ai vu les résultats de mes yeux sur une collègue, c’est spectaculaire. Le hic, car bien sûr il y en a un, c’est que ça peut coûter 80€ la séance, qu’il faut au moins 10 séances pour commencer et voir un résultat, et qu’il faut entretenir régulièrement car hélas, la cellulite ça revient même quand on mange bien. Donc faut vendre au moins deux reins pour assurer, quoi.

Pour maigrir, faut du courage. C’est dur, c’est vrai, mais il faut vous répéter tous les jours que ça va finir par marcher.

Alors, qu’est-ce qui marche vraiment sans nous ruiner ni nous abîmer, finalement?

Selon ma longue expérience, ne peut marcher que ce qui ne vous prive de rien, vous force à prendre votre temps, et vous apprends à mieux manger en respectant vos sensations de faim.
Y a pas 36 possibilités, pour moi y en a 2:

weight watchers: la méthode est simple, il ne faut pas trop longtemps pour la maîtriser. En plus vous pourrez même manger du dessert. Bref, c’est progressif et ça marche. Si vous avez besoin de soutien, allez aux réunions. Si vous préférez faire ça seule, achetez la méthode sur CD-ROM sur leur site et ça peut marcher très bien aussi (j’en sais quelque chose, jamais mis les pieds aux réunions).

– la méthode du Dr Zermati: qui vous explique très intelligemment qu’il faut écouter son corps, réapprendre à savoir quand on a faim et quand on a mangé assez. Et ça c’est important non seulement quand on veut maigrir, mais aussi quand on est contente de son poids, qu’on veut pas grossir et qu’on veut rester en bonne santé.

Bon, allez, dites-moi que vous êtes motivés, là, ou en tous cas pas complètement découragés. Parce que je vous promets, c’est possible!

 

L’origine des maux profonds dont souffre l’humanité vient de la guerre sourde que se font les femmes maigres et les femmes grasses. février 27, 2008

* Rémy de Gourmont

La voilà déjà de retour, cette terrible période de l’année, d’ailleurs elle arrive de plus en plus tôt: celle où, poussées par les magazines, toutes les femmes remontent sur la balance pour constater les éventuels dégâts des raclettes, tartiflettes et autres foies gras abondamment consommés en hiver. Et ce ne fût-ce que pour pouvoir remettre les fringues de l’été dernier (surtout qu’avec ce temps pourri elles n’ont pas été rentabilisées) parce que refaire sa gare-robe une taille au-dessus c’est tout de suite moins drôle que de simplement faire du shopping.

Que fait donc une femme normale dans ces cas-là? Elle cherche un remède miracle. Celui qu’elle n’a pas encore essayé et qui va lui permettre de perdre vite fait quelque kilos sans renoncer à son carré de chocolat (ou alors pas trop longtemps).

Ben je suis désolée de vous dire que le but de ce post, c’est de casser le mythe. Et de vous dire que, non, mesdames, n’allez pas dépenser vos sous en magazines pleins de promesses (- 5 kg en 2 semaines en mangeant du riz au lait à tous les repas…) ou en produits fluos en vitrine des pharmacie.
Vous vous souvenez qu’en ce moment, je suis au coeur du business agrolimentaire qui vous dit ce qu’il faut manger pour maigrir? Et qu’avant ça j’étais dans le business pharmaceutique qui vous promet des produits miracle anti-cellulite? Oui? Donc vous allez être forcées d’admettre que je sais de quoi je cause et qu’il faut m’écouter.
Alors si vous êtes tentée par ces solutions miracles, lisez d’abord ce qui suit.

Aujourd’hui, je vais vous faire l’inventaire des solutions miracles et vous expliquer pourquoi elles fonctionnent peu ou pas. Demain, on causera de ce qui marche vraiment même si c’est moins drôle. D’accord?

Les boissons drainantes. Très à la mode depuis 3 ans, on les dilue dans l’eau et on en boit toute la journée. L’effet: vous allez faire pipi toutes les 4 minutes et demie parce que dedans il y a des plantes qui stimulent les reins (artichaut, fenouil…) et surtout parce que vous buvez comme un trou pour vider la bouteille journalière. Est-ce que vous allez perdre du poids? Ben non, au mieux éliminer un peu de déchets et d’eau mais ça fera moins d’un kilo et ça ne touchera pas à votre graisse, désolée.

Les coupe-faim naturels. Souvent à base de pectine de pomme ou autres fibres végétales, elles sont censées gonfler dans l’estomac pour calmer l’appétit. Est-ce que vous allez perdre du poids? Elles vont peut-être vous aider à restreindre les fringales mais si vous mangez mal aux repas et que vous ne contrôlez pas l’apport calorique, ça ne sert à rien.

Les capteurs de graisse. Alors ça c’est bien dégeulasse, pardonnez-moi de le dire. Le principe est d’empêcher l’intestin d’absorber la graisse. Comme ça vous bouffez tout ce que vous voulez en ne stockant presque rien. Est-ce que vous allez perdre du poids? Vous allez passer votre temps à aller aux toilettes, voire à avoir la courante, et en plus vous risquez de sérieux maux de ventre si vous êtes un peu sensible. Sans compter que vous allez évacuer aussi des sels minéraux et des trucs dont votre corps a en principe besoin. Alors oui, vous allez maigrir un peu mais ça vous reprendrez tout dès que vous arrêtez.Et puis c’est plutôt dangereux, non?

Les pilules amaigrissantes en vente libre. Vous savez, celles qui vous font maigrir pendant que vous dormez avec leur version jour/nuit, par exemple? Est-ce que vous allez perdre du poids? C’est du baume au coeur, ça, mes chéries! Si vous lisez le mode d’emploi on vous dira que ça marche « en complément d’un régime alimentaire adapté », c’est à dire qu’il faut faire régime en même temps. Alors oui ça marche, mais pas forcément à cause des pilules.

Les régimes hyperprotéinés. Le principe: on remplace tout ou partie des repas par des substituts en sachet qui contiennent des protéines et quasi pas de graisse, de sucre donc de calories. Est-ce que vous allez perdre du poids? Oui et non, c’est compliqué. Ce régime met le corps en cétose, la cétose c’est ce qui précède le coma diabétique bon sang, mais accessoirement déclenche la fonte de la masse graisseuse tout en rejetant un tas de saletés dans l’organisme. Donc oui c’est efficace mais on a intérêt à être suivi médicalement, faire ce régime sans contrôle peut être très dangereux. Ensuite, ça demande une phase de stabilisation hyper-progressive sur plusieurs mois, sans quoi vous allez tout reprendre direct (voire plus encore).
Bref c’est oui si le toubib est d’accord et que vous êtes prête à faire des efforts pendant longtemps pour stabiliser.

Les crèmes amincissantes. Le but, lisser la peau et atténuer la cellulite. Est-ce que vous allez perdre du poids? Non, mais peut-être quelques centimètres de tour de l’endroit concerné. Oh, pas parce que ces crèmes sont géniales, hein… Mais parce que vous aurez hydraté et massé la zone régulièrement. Genre, ça pourrait faire pareil avec de la Nivea, en fait. Bon, les principes actifs aident un peu à accélérer l’effet mais n’attendez pas de miracle parce que dès que vous arrêterez la cellulite reviendra au galop.

Les régimes tout-ananas, tout-soupe, tout-pasta etcétera... Vous avez déjà arrosé une motte de beurre bien gras avec du jus d’ananas? Ben il se passe rien 🙂
Est-ce que vous allez perdre du poids? Tous ces régimes sont efficaces à très court terme mais ils sont déséquilibrés et néfastes à la santé, et on reprend tout dès qu’on arrête. Et comme on tient jamais très longtemps à manger la même chose 5 fois par jour, on arrête très vite…

Ca va là, vous tenez le coup? Je vous ai pas arraché trop d’illusions d’un coup? Non, parce que vous pensez bien que s’il y avait un truc miracle qui faisait maigrir rapidement, sans effort et sans rien reprendre, l’obésité serait pas un fléau mondial.
Allez, rassurez-vous, y a quand-même des trucs qui marchent. Mais va falloir attendre demain 🙂

 

Aucune importance février 26, 2008

Filed under: Ma vie en technicolor — Marie D. @ 8:00

J’ai été tagguée par Annick; oui, encore, y a des périodes comme ça 🙂

Il faut que je vous parle de 6 choses qui pour moi n’ont pas d’importance, et que je refile le bébé à 6 personnes (oui, tremblez tous, je ne donnerai les noms qu’en bas de ce post, hé hé hé).

Je dois être honnête, j’ai tendance à donner une importance démesurée aux choses les plus insignifiantes, alors trouver 6 choses que je ne trouve pas importantes, c’est pas facile…

  1. Le foot et ses résultats, sujet de conversation très prisé à la cafétéria du boulot. Ca ne pourrait pas m’intéresser moins même si je faisais de gros efforts, tellement j’en ai rien à fiche. Je pourrais étendre ça au rugby et à la course cycliste mais le foot, c’est vraiment le top des trucs qui ne m’intéressent pas.
  2. Les mauvaises herbes dans le parterre devant la maison. Trop la flemme de m’en occuper et de toutes façon, c’est à peine si je les vois.
  3. Avoir de l’ordre dans mes CD’s. Ils sont en tas dans un grand panier. Quand je pense que des gens en font des armoires murales avec un classement alphabétique. Moi tant que j’arrive à le retrouver quand j’ai envie de l’écouter, ça m’est complètement égal qu’ils soient rangés soigneusement.
  4. Les pubs toutes-boîtes. Et pourtant j’arrive pas à me décider à mettre un autocollant « pas de pub » sur la boîte au lettre, juste au cas où un jour j’aurais subitement envie de les lire. Mais à part ça je trouve que leur contenu est complètement sans importance.
  5. L’avis des gens sur ce que je devrais faire ou dire ou penser. Je suis comme tout le monde, je ne sais pas tout, et il m’arrive de demander conseil à des gens proches. Mais quand je ne le fais pas, c’est que je n’en ai pas besoin et dans ce cas, tout avis qui m’est imposé me sera complètement indifférent – voire si je suis dans un mauvais jour, ça va carrément m’énerver.
  6. Le contenu de l’assiette des autres, à table. Et j’aimerais bien qu’on arrête de s’occuper du mien d’ailleurs, je vois vraiment pas en quoi ça intéresse qui que ce soit, ce que je mange ou non. (Oui c’est encore une histoire de cafétéria du boulot).

Je file le tag à : Fressine, Myrtille et toutes les Camille: Londoncam, CamdEss, Camille Fashion Gazette et Camille la It Girl. Bon amusement, les filles!

 

Mon passe-temps favori, c’est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre son temps, perdre son temps, vivre à contretemps. février 25, 2008

*Françoise Sagan

Or donc la semaine dernière, j’ai passé une journée avec une dizaine de mes collègues à suivre une formation en Time Management.

Oui je sais, ceux qui lisent ce blog régulièrement doivent être écroulés de rire, parce que j’aurais plutôt besoin d’un cours sur « comment tirer en longueur ce que j’ai à faire pour être occupée huit heure par jour au bureau » mais le fait est que ce cours a été organisé pour tous les employés. Et, astuce diplomatique, les rares à n’en avoir pas vraiment besoin y ont été envoyés aussi parce que si on s’en tenait à l’avis des gens, ceux pour qui c’était le plus nécessaire auraient été les première à dire que pour eux c’était pas la peine, tout était au point. Allez, hop: tout le monde y va, pas de discussion.

Evidemment, j’ai pas appris des milliards de choses. Quand le formateur a demandé « quand avez-vous réussi à faire ce que vous aviez prévu de votre journée pour la dernière fois » et que tout le monde a levé les yeux au ciel, je me suis bien abstenue de répondre « hier ». Mais ça m’a permis de comprendre que si je suis généralement plutôt efficace c’est parce que j’applique d’instinct (ou d’expérience) certains grands principes des théories de gestion du temps. Comme quoi, vous voyez, ça marche vraiment ces trucs-là, en fait.

Alors pour qu’on puisse tous commencer la semaine du bon pied je me suis dit que j’allais partager les grandes lignes avec vous, comme ça vous pourrez aussi vous y mettre et commencer à vous ennuyer au travail, histoire que je sois plus toute seule. Et sans déconner, je crois que ça vaut la peine d’au moins essayer, non?

1. Ne jamais prévoir des tâches pour remplir 8 heures de boulot. Ben non, on n’a pas 8 heures disponibles pour bosser même si on passe 8 heures au bureau. Prenez la boîte mail par exemple: si vous recevez 60 messages par jour et que vous prenez en moyenne une minute pour lire et traiter chaque message (et là je suis vraiment optimiste, une minute c’est très peu) ben il s’est déjà écoulé une heure. Je parle même pas du courrier papier. Et si vous recevez ou passez beaucoup de coups de fils, c’est pareil. Je passe facilement une demi-heure à une heure par jour au téléphone (appels internes ou externes). C’est encore ça de moins de disponible. Ah et le soir je sais que j’aime avoir 20 minutes pour organiser mon travail ou classer des trucs. Encore ça de moins… Bref, à vous de voir combien de temps tout ça prend pour vous, mais moi je prévois jamais pour plus de 5 à 6 heures d’occupation. Le reste du temps se remplit tout seul, croyez-moi!

2. C’est votre vue qui vous stresse. La majorité des gens sont visuels. Ca signifie qu’ils ont l’impression que pour ne pas oublier ce qu’ils ont à faire, il faut que tout soit sous leurs yeux et qu’ainsi ils vont s’en rappeler. Et en avant pour les post-its autour de l’écran et les piles de papiers tout autour du bureau!
Non mais sincèrement, vous croyez que quand vous avez 20 trucs autour de vous qui vous crient « occupe-toi de moi! » à chaque fois que vous posez les yeux dessus, ça va vraiment vous aider à vous concentrer?? Et avec un peu de chance, en fin de journée, vous allez refaire une pile avec le tout et puis le lendemain vous étalerez de nouveaux trucs qui viendront au-dessus du tas de la veille et c’est parti pour la gloire…
Ce dont le cerveau a besoin pour arrêter de stresser, c’est de savoir que toutes les choses à faire sont dans un seul endroit où on est certain de les retrouver. Donc: une to-do list! Une seule, hein! Et si elle compte plusieurs pages, il faut les agrafer ensemble (oui ça a l’air con mais faites-moi confiance, si vous le faites pas vous allez en perdre la moitié). Quand vous avez une seule liste centralisée, qu’elle soit sur papier ou dans l’ordi ou dans un agenda ou un cahier, vous serez plus tranquille, plus concentré et moins stressé. J’insiste sur le fait que si la liste se trouve à 3 endroits pas synchronisés (outlook, un agenda papier et un cahier par exemple), ça ne va pas marcher, vous allez louper des trucs.

3. Le temps qu’on passe assis tout seul à son bureau pour bosser, ça aussi ça se planifie dans l’agenda. On a tous une furieuse tendance à ne mettre que nos réunions et rendez-vous dans notre agenda (ou notre outlook/ lotus ou équivalent). Et le reste, ça prend pas du temps dans la journée, peut-être? Maintenant que vous avez une seule liste de to-do et que vous connaissez les dead-line de vos tâches, ben il faut placer dans l’agenda les moments où vous allez bosser sur chaque dossier. Pour deux raisons: d’abord, vous saurez en un coup d’oeil ce que vous avez à faire à chaque moment et ensuite, les gens verront que vous êtes occupés sur le projet trucmuche et seront moins enclins à vous déranger.
Exemple: le powerpoint du projet Machin va me demander 3 heures de travail et doit être prêt vendredi. Je prévois deux heures de boulot mardi, une mercredi et encore une demi-heure jeudi pour faire les corrections éventuelles quand mon boss l’aura relue.
Mieux vaut compter trop large que trop serré, si j’ai finis plus tôt je peux entamer une autre tâche!

4. Je suis pas pompier. Intervenir en vitesse sur les dossiers des autres qui ne se sont pas organisés à temps, c’est pas mon job et ça n’est nullement une priorité. Si tout le monde sait que vous ne dites jamais non, on va vous tomber dessus en permanence. Il faut être un minimum sympa pour la collégialité, genre si ça prend dix minutes et vous pouvez vous permettre de les prendre, dites oui. Sinon, dites que ça n’est pas possible maintenant, que vous voulez bien aider mais que ça n’est pas possible avant… voir votre agenda! Croyez-moi, quand vous aurez répondu ça 3 ou 4x, les gens sauront qu’il faut s’y prendre à l’avance pour vous solliciter.
Je fais juste une exception: ma DG – je lui dis toujours oui, mais elle sait que je planifie tout et elle essaie aussi de me laisser le plus de temps possible!

5. L’enfer c’est les autres (bis).  Quand on gère des projets qui impliquent plusieurs personne, et que chacune doit assurer une partie du travail pour une date dite afin que les autres puissent continuer à faire le leur, ça implique hélas de passer beaucoup de temps à rappeler à chacun ses engagements. Personnellement ça m’irrite mais dans les faits je passe effectivement beaucoup de temps à rappeler aux gens ce que je leur ai demandé. Donc, j’insère dans mes tâches le fait de devoir relancer mes collègues deux jours avant leur dead-line. Souvent j’entends « ah, oui, c’est vrai, oui, oui je m’en occupe », ce qui signifie « ouh me*de j’avais oublié ». Mais si je ne le fais pas, c’est moi qui serai mise en retard.

6. Clean your desk. J’en ai parlé plus haut, avoir un tas de trucs étalés sur son bureau, ça n’aide pas, que du contraire. Adoptez une fois pour toute un système de classement alphabétique de vos dossiers en cours, dans des dossiers suspendus, dans un pré-trieur ou ce que vous voulez… Au moins tout sera au même endroit, facile à retrouver, et vous serez moins stressé car plus de crise de « où j’ai mis la liste machin truc?? ».

7. S’organiser ça prend du temps, mais ça n’est pas du temps perdu. Ca va même vous en faire gagner! Alors oui, les méthodes de time management sont contraignantes, c’est une discipline : remplir l’agenda, planifier la moindre activité, tenir la to-do à jour, garder ses dossier en ordre pour pas perdre du temps à les chercher… Mais à l’arrivée, je vous garantis que cette routine-là vous épargne des ennuis qui vous prendraient bien plus de temps! Il faut 21 jours pour acquérir une nouvelle habitude. Ca veut dire un petit mois de travail pour se discipliner à gérer son temps correctement. Ca vaut la peine d’essayer non?

8. Mais par où je commence? Si vous devez passer 3 jours à appliquer ceci pour classer vos mails, vos dossiers et compagnie, vous allez juste prendre plus de retard et ça n’est pas le but. Commencez un lundi matin à partir de zero. Mettez les 12.320 mails de votre inbox dans un folder « archive » pour recommencer avec une boîte vide où vous pourrez voir et classer les messages au fur et à mesure. Ce que vous allez chercher dans « archive », vous pourrez le reclasser en même temps.
Mettez tous les trucs qui trainent sur votre bureau dans une boîte « à jeter dans 6 mois » que vous casez dans le bas de l’armoire, et dans 6 mois vous jetterez tout ce que vous n’avez pas du aller y rechercher.
Et réservez la matinée dans votre agenda pour faire votre première vrai to-do-list complète et remplir votre agenda pour au moins les 15 jours à venir, y compris avec les plages horaires où vous allez travailler sur tel ou tel dossier. Le reste se fera au fur et à mesure.

Une dernière chose, si vous ne vous rendez pas bien compte du temps que vous passez actuellement à vos différentes tâches, à téléphoner, lire les mails, répondre aux autres… notez tout pendant 2 semaines. Juste noter les heures de début et fin et les tâches, sans faire la moindre interprétation – dans quinze jours vous pourrez calculer une moyenne correcte du temps que prennent vos différentes activités et vous pourrez planifier plus justement.

En conclusion – de la lecture pour les zélés:  Je vous conseille « Gérer son temps et son stress » que j’ai lu au début de ma carrière (l’époque où j’avais du boulot pour 3) et qui est très bien fichu ou encore « Gérer efficacement votre temps en 7 jours« .
Si c’est la partie organisation/classement qui vous pose problème, vous pourrez tirer parti de plusieurs chapitres du « Guide des Secrétaires et assistantes de A à Z » parce que c’est une de leur spécialité de gérer l’organisation des dossiers, et quand on n’a pas de secrétaire, y a pas de honte à vouloir le faire correctement soi-même.

Alors, prêts à essayer?

 

Friday Five février 22, 2008

Filed under: Copinons un peu — Marie D. @ 8:00

Hier on a déjà causé web 2.0 et trucs de geek, tant qu’à faire, on va rester dans le sujet, non?

J’aimerais bien savoir: quels sont les 5 sites webs ou gadgets geek dont vous ne pouvez plus vous passer? Parce que c’est utile, rigolo ou addictif?

En ce qui me concerne:

  • je ne vais jamais nulle part sans clé usb, au bureau on peut parfois me voir me ballader avec une de mes clés autour du cou, et pour le reste du temps il y en a au moins une dans mon sac à main
  • wordpress m’a rendue paresseuse, je n’arrive plus à me souvenir comment on concevait un site web à partir de rien, avant…
  • netvibes, c’est pratique pour pouvoir consulter des blogs de n’importe où, mais…
  • vienna, mon agrégateur RSS, c’est quand-même un truc vachement utile
  • photoshop, je sais plus comment je faisais avant photoshop! que ce soit au boulot avec les photos de produits qu’à la maison pour corriger mes prises de vue perso souvent très moches

Et vous?

 

Allez, j’en remets une couche… février 21, 2008

Filed under: Ailleurs sur le web mondial,Je suis une star — Marie D. @ 7:38
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… deux fois la une de Ladies Room en une semaine, et tout en haut cette fois (et dans la rubrique mode en plus!), je vais finir par attraper le melon.
Bon promis, si ça se reproduit encore, j’arrête de vous bassiner avec ça.

 

Je facebooke, tu twittères…

Récemment, j’ai reçu au bureau une liste de formations dispensées par un organisme avec lequel j’ai déjà suivi des cours, et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’on y propose désormais une formation « Web 2.0 ». Car en effet, pour les entreprises (et les vilains méchants du marketing dans mon genre), comprendre ce qui se passe sur le web est important, mais décidément pas facile.
Les flux RSS, les résaux sociaux, Netvibes, MySpace… autant de choses au programme de la formation en question.

Ca m’a incitée à réfléchir un peu à ce que j’utilise ou pas dans ce fameux web 2.0. Bien évidemment, je blogue, ça vous le savez déjà. Mais pour le reste? C’est sûr, les fils RSS et Netvibes facilitent largement ma vie, y compris dans le travail puisque je lis des blogs professionnels.
Les réseaux sociaux, là je suis déjà un peu plus sceptique: à part LinkedIn qui m’a récemment valu des mésaventures et qui au fait ne me sert à rien, et Facebook qui m’a amusée une semaine mais que je garde actif pour l’échange de mail avec certaines personnes et les retrouvailles éventuelles avec les amis d’enfance, ben ça ne m’intéresse pas des masses.

Delicious? Mais pourquoi partagerais-je mes bookmarks?
Digg? Je sais même pas à quoi ça sert, et je veux pas savoir.
Twitter? Ca c’est le ponpon, j’ai vraiment pas besoin de savoir ce que font les gens seconde par seconde et à mon avis tout le monde s’en fiche que je sois à la cafète en train de manger mon sandwich, ou au rayon conserves du Carrefour.

Bref, je m’interroge sur l’avenir de tout ce bazar. Qu’est-ce qui va survivre, et qu’est-ce qui va disparaître? Est-ce que la pub ne va pas tout envahir (quelle question, bien sûr que si) et est-ce que cela ne va pas tuer l’intérêt de ces sites?
Et surtout, est-ce qu’on ne va pas finir par se lasser de tout ça, par perdre le fil des nouveautés et l’envie de les suivre parce qu’elles se succèdent à un rythme trop rapide?

J’ai beau être geek, je suis perplexe…

 

Les copines d’abord! février 20, 2008

Vendredi soir, j’ai retrouvé des amies pour un dîner. C’était une soirée spéciale car Carotte était de retour des USA pour une visite éclair et nous avait réservé quelques heure de son précieux temps (elle est sollicitée de partout, évidemment).

Nous nous sommes donc retrouvées, et la particularité du groupe c’est que nous avons toutes été collègues. Trois des filles sont toujours dans la société où nous travaillions ensemble, et les trois autres – c’est à dire Carotte, moi-même et notre manager de l’époque – sont parties vivre leur vie ailleurs. Et pourtant, on se revoit toujours comme si on s’était quittées il y a 5 minutes! En plus, nous avions rendez-vous dans un restaurant situé à côté de nos anciens bureau, notre cantine de l’époque. Bref, nous avons été remises dans le bain immédiatement!

On a parlé du travail qui nous pourrit parfois la vie, des enfants qu’on aime mais encore plus quand ils dorment, des hommes qu’on aime aussi mais qui sont tellement compliqués. Et surtout on a beaucoup ri.
Quand on y pense, c’est dingue comme les copines prennent de la place dans une vie. On n’est pas forcées d’en avoir beaucoup (je dois en avoir au plus une dizaine, j’ai tendance à les appeler ‘les copines’ mais en fait ce sont plutôt de vraies amies) mais quand on les choisit bien, elles sont toujours là quand il faut.
Les copines, c’est presque comme une mini-histoire d’amour, sauf qu’elle est platonique et sans les complications. On n’est pas obligées de beaucoup parler pour se comprendre, ni de se voir tous les jours pour savoir qu’elles sont présentes.

Je suis revenue du dîner toute légère et heureuse. Ca deviendrait sûrement une bête fête commerciale, hélas, mais je trouve qu’on mériterait bien une journée de fête des copines, non?

 

Pas tous les oeufs dans le même panier… février 19, 2008

Filed under: Le Méchant Monde de l'Entreprise — Marie D. @ 8:00

Il y a quelque semaines je vous parlais de l’ennui au travail. Cela a inspiré à Vedekaa, qui avait commenté mon article, un nouveau post intitulé Et après quoi on court, finalement? Car si notre ami Vedekaa, contrairement à moi, s’amuse comme un petit fou 15 heures par jour dans son travail, il se demande si c’est une bonne chose de consacrer l’essentiel de son temps à ça.

Ca m’a donné envie de rebondir à nouveau sur le sujet. C’est vrai que je peux avoir l’air ici de plaider pour le respect à la minute des horaires et de rabâcher que le boulot c’est pas drôle et c’est juste pour payer les factures. Alors je pense que ceci me donne une bonne occasion de nuancer.

Il faut pour cela que je vous fasse part de mon expérience. Mon premier emploi, je l’ai occupé durant 5 ans et demi, et vraiment je l’ai fait avec toute mon énergie. J’étais ambitieuse, désireuse de prouver de quoi j’étais capable malgré mon très jeune âge, et mon employeur qui s’en était bien rendu compte ne cessait d’agiter la carotte (que je n’ai finalement jamais reçue) pour me faire avancer.
A l’époque j’ai déménagé pour venir vivre à côte de mon boulot. Une journée normale, c’était 11 heures de travail, 14 heures quand il y avait plus de choses à faire – heures jamais payées, jamais récupérées. J’étais joignable 24 heures sur 24 et on n’hésitait jamais à m’appeler durant mes jours de congé pour me demander où j’avais rangé les trombones. Et je répondais, de bonne grâce.

Au bout de 3 ans, j’ai commencé à me dire que c’était un peu abuser. Il y avait des tensions avec mon boss, qui me refusait mes vacances pour partir à ma place, et m’en demandait toujours plus en me laissant toujours moins de temps, en se reposant sur moi pour compenser son manque d’ordre et d’organisation.
Encouragée par une amie, j’ai décidé de prendre un peu de recul, et de commencer à quitter le boulot à des heures normales.
Et bien je n’avais plus rien. Rien. Je ne voyais presque plus mes amis parce que je n’avais jamais le temps, et je n’avais pas fait de rencontre dans ma nouvelle ville où j’étais depuis 2 ans. Je n’avais plus de vrai hobby car en rentrant du travail, je n’étais bonne qu’à m’affaller devant la télé. Je n’avais plus de vie: métro, boulot, dodo, et 4 semaines de vacances par an passées à dormir pour compenser mon épuisement. Je n’avais pas lu un livre depuis, pfffiou…
Je n’étais que mon travail, si je l’avais perdu je n’aurais plus été personne, d’ailleurs je ne savais plus qui j’avais été avant ni si je l’étais encore.
Ca m’a demandé beaucoup d’effort de me remettre en selle, de m’inscrire à des cours du soir pour rencontrer des gens et faire des choses qui n’étaient pas en rapport avec le travail.

Vous voulez que je vous dise? Quand j’ai quitté cette boîte, ils n’ont pas sourcillé, ils n’ont pas cherché à me retenir. Et dans le fond, c’est normal: un contrat de travail c’est un engagement à faire un certain boulot en échange d’un salaire. En dehors de ça on ne se doit rien, même si dans certaines entreprises on aime à faire croire le contraire.

L’an passé, comme à plein de gens, il m’est arrivé de perdre mon travail. Pas parce que j’avais fait des bêtises (ou détourné des milliards) mais jusque parce que je coutais de l’argent et qu’on n’avait plus besoin de moi pour faire ce que je sais faire. On ne s’est pas demandé si j’allais m’en sortir, on ne m’a pas proposé de me laisser un mois ou deux pour commencer à chercher autre chose. On a juste rompu le contrat, comme on avait le droit de le faire.
Heureusement, à ce moment-là,  il y avait à nouveau d’autres choses dans ma vie: des amis, des passions, des loisirs. Parce que j’avais alors perdu quelque chose d’important, qui m’occupait 5 jours par semaine, mais qui n’était pas toute ma vie comme ça l’avait été à une époque.

Je pense que c’est formidable d’avoir un job qui nous intéresse et dans lequel on s’amuse. Mais c’est important de se rappeler de temps en temps que ça ne va pas durer toujours (si pas le chômage, il finit par y avoir la retraite) et qu’il peut y avoir d’autres choses importantes dans la vie. Il y a des gens dans mon entourage qui bossent jusque 22 heures tous les soirs en confiant les marmots à une nourrice. Bien sûr ils ont une jolie maison et ils se payent de belles vacances. Mais les vacances, c’est quinze jours par an, la maison ils n’y sont que pour dormir. Le temps qu’ils ne passent pas avec les enfants, avec les amis, où à faire des choses qu’ils aiment comme lire ou aller voir un concert, ils ne le récupèreront jamais.

En fait, je pense que la règle à observer ici comme dans tous les domaines, c’est de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. L’équilibre, c’est la clé.